État de stress post-traumatique
État de stress post-traumatique
Nombreuses sont les personnes qui ont, au cours de leur vie, traversé une ou des situations traumatisantes, de natures très diverses : viol, abus sexuels, attentant terroriste, guerres... mais aussi colères violentes et répétées d'un parent, harcèlement brutal dans le milieu scolaire, humiliations...
Si, dans la plupart des cas, la résilience est la réaction naturelle qui permet de se libérer de la souffrance, il va parfois s'installer un état durable nommé syndrome de stress post-traumatique (SSPT) : le souvenir du traumatisme, initial ou répété, peut alors s'atténuer au point de sembler oublié, mais quand une situation nouvelle fait écho au ressenti initial, celui-ci peut ressurgir avec la même intensité.
Depuis une trentaine d'années, des recherches scientifiques ont permis de mieux comprendre comment l'expérience vécue d'un traumatisme pouvait laisser des traces dans le cerveau, et comment ces traces pouvaient continuer à provoquer des troubles, parfois aussi intenses et pénibles que ceux qui ont été éprouvés à l'origine. Il suffit qu'un événement nouveau s'accompagne d'un ressenti analogue à celui du traumatisme initial, même si le contexte et la nature de ce nouvel événement sont complètement différents, pour que la personne ait l'impression de se retrouver dans la même situation émotionnelle. Ainsi se répètent des vécus douloureux qui semblent disproportionnés avec la réalité actuelle donc a priori incompréhensibles.
Thérapie de la reconsolidation
Des études de psychologie cognitive ont montré que, à la suite d'un traumatisme, des traces sont inscrites dans une mémoire à long terme – une sorte de disque dur où les souvenirs sont archivés – et qu'elle peuvent revenir à la conscience lorsqu'un événement évoque, de près ou de loin, le traumatisme initial.
Puis on a découvert qu'il était possible, avec l'aide d'un médicament, de permettre que ce souvenir revienne dans la mémoire à long terme sans être accompagné par les émotions. Ainsi, la personne pourra garder le souvenir de l'événement traumatique et, si elle le veut, se le remémorer sans en souffrir. C'est sur cette base que s'est développée, depuis le début des années 2000, la Thérapie de le Reconsolidation (TR).
Formé à la TR par le Pr Alain Brunet, qui a imaginé, expérimenté et mis au point cette démarche, je la propose :
- aux personnes qui viennent me voir parce qu'elles souffrent des conséquences d'un traumatisme ou de traumatismes répétés,
- ainsi qu'à celles qui, au cours du travail de thérapie relationnelle, découvrent que leurs troubles peuvent être en relation avec un ou des traumatismes anciens, remontant souvent à l'enfance.
Pourquoi "reconsolidation" ? Dans le processus naturel par lequel le souvenir d'un traumatisme passe dans la mémoire à long terme, il est dit "consolidé" : il devient durable, avec le ressenti qui l'accompagne. Chaque fois que les traces de ce souvenir sont évoquées et resurgissent à la conscience, elles vont ensuite retourner dans la mémoire à long terme et s'en trouver "reconsolidées" : les émotions qui s'y attachent sont "rangées" avec toute leur intensité... jusqu'à la prochain évocation du souvenir. C'est ce processus de reconsolidation que la TR va perturber, afin d'atténuer l'intensité des émotions liées, sans modifier le souvenir des faits. Vous pouvez en apprendre plus sur cette thérapie en consultant ce site
Au terme d'un parcours guidé de 6 séances, la personne souffrant d'un syndrome de stress post-traumatique – parfois sans le savoir – pourra traverser, sans en souffrir, de nouvelles situations résonant avec celle qui a causé leur traumatisme initial.